Les retraites intensives de zazen sont les joyaux de la pratique au Centre Zen de Montréal. Ces retraites offrent aux membres du Centre une occasion inégalée de s’engager dans une période prolongée et soutenue de méditation en compagnie d’autres personnes.
Chaque année, d’octobre à mai, quatre retraites de cinq jours se tiennent au Centre. Elles mettent l’accent sur la nécessité de l’effort patient et sincère que requiert la pratique du Zen. Elles nous invitent à nous délester des habitudes de vie qui nous gardent somnolents et à plonger sans réserve dans une pratique soutenue d’attention et de vigilance éveillée, sans trêve, pendant plusieurs jours consécutifs.
Les retraites sont animées en octobre et mars par Jean-Luc Foisy et en décembre et mai par Louis Bricault. Tous deux ont étudié le Zen pendant de longues années auprès de monsieur Low.
Quelque que soit leur durée, toutes les retraites se déroulent selon le même horaire :
Quiconque s’inscrit à une retraite s’engage à respecter cet horaire et à poursuivre sa pratique, d’instant en instant, au cours de toutes les activités. Le silence est de rigueur du premier au dernier jour et chacun garde les yeux baissés en toutes circonstances.
D’une durée de 30 minutes, les périodes de zazen (méditation assise) sont entrecoupées d’une marche méditative, le kinhin, de 7.5 minutes. L’une des règles fondamentales du zazen est l’immobilité physique. Devant le mur, l’on est seul avec soi-même et, malgré la tension qui, peu à peu, monte et cherche une issue, l’on ne bouge pas. C’est le vaste silence de la respiration profonde que vient ponctuer le claquement du kyosaku (bâton d’encouragement) : une avancée dans l’apprentissage naturel et intuitif du zen.
Chaque jour, au cœur de l’avant-midi, l’on écoute un teisho enregistré ou un mot d’accompagnement présenté en direct et suivi d’échanges. Au cours des nombreuses années où il a dirigé le Centre, monsieur Low a enregistré plus de mille teishos et nous puisons dans ce précieux héritage pour insuffler à notre pratique un élan profond et décisif. Les mots d’accompagnement sont apparus dans le contexte de la pandémie de COVID, alors que nos activités se tenaient en ligne, et nous les maintenons toujours lors de nos journées intensives et lors des retraites de décembre et mai. L’écoute d’un teisho ou d’un mot d’accompagnement est une autre forme de zazen : en posture formelle de zazen, tournés vers le centre du zendo, tous et toutes écoutent à cœur ouvert une parole fertile.
Les mots d’encouragement, les rappels et les textes lus par les moniteurs à divers moments des retraites contribuent également à maintenir une atmosphère d’attention et de vigilance propice à une pratique approfondie.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès à l’ensemble des directives à suivre en retraite. Votre présence lors des retraites implique que vous les avez lues et que vous êtes disposés à les respecter.
Directives retraites.pdfPour vous inscrire à une retraite, vous devez être membre du Centre. (devenir membre)
Veuillez faire parvenir votre demande d’inscription par courriel à l’adresse suivante : retraite.czdm@gmail.com au moins deux semaines avant la date prévue pour le début de la retraite. En cliquant sur le lien, vous accéderez au formulaire d’inscription.
N’oubliez pas d’indiquer si vous souffrez d’une incapacité physique qui vous empêche de faire certains travaux ou si vous devez vous asseoir sur une chaise ou un banc « siège-genoux ». Vous recevrez rapidement un accusé de réception. Dans le cas contraire, veuillez envoyer à nouveau votre demande.
Deux semaines avant la retraite, vous recevrez une réponse finale vous indiquant si oui ou non vous avez été accepté en retraite. L’on vous demande alors de confirmer immédiatement par courriel la réception de ce message. Ce n’est qu’après confirmation de votre part que votre nom sera inscrit officiellement sur la liste des participants.
Le tarif d’inscription est de 65$ par jour pour les membres et de 32$ pour les étudiant(e)s.
Le chant constitue un aspect important de la retraite où, à chaque après-midi, se déroule une cérémonie qui dure environ vingt minutes. Il y a des chants avant les repas et à la fin des activités régulières de la journée. Durant la cérémonie de l'après-midi l'on chante le sûtra « Prajna Paramita Hridaya », le sûtra de Kanzeon, le Retour des mérites et les Quatre Voeux.
Bien que le temps consacré aux chants durant une retraite soit relativement court, ils constituent néanmoins un aspect vital de la pratique, particulièrement les Quatre Voeux.
Le chant est accompagné du battement continu du mokugyo, un tambour en bois de forme arrondie, et de coups sur le keisu, un large gong en forme de cuvette. Ce dernier s'effectue sur un ton monocorde et prend naissance dans le hara. Durant une retraite, le chant est à la fois une inspiration et un soulagement bienvenu qui permet aux participants d’unir leurs voix, créant ainsi un moment précieux d’expression et de soutien.
(debout, face à l'autel, mains en gassho)
(s'asseoir face au centre du zendo)
(le chef de chant introduit le Kanzeon en le chantant seul une fois et tous ensuite le rejoignent.)
(le chef de chant entonne le Retour des mérites - mains en gassho)
(à genoux, face à l'autel, mains en gassho. Le chef de chant entonne les Quatre Voeux)
(debout, face à l'autel, mains en gassho. Trois prosternations.)
À la fin de chaque soirée de méditation, l'on chante le « Chant du Zazen » de Hakuin Zenji et les Quatre Voeux.
Hakuin est un maître zen japonais du 17 ième siècle. Il était profondément éveillé et son enseignement a contribué au renouveau de la pratique du zen au Japon.
Avant les repas, nous chantons un chant qui nous rappelle le labeur des autres et appelle à la modération en tout. Tous les chants doivent être chantés vigoureusement et avec attention.
Invoquer la nature compatissante, c'est s'éveiller aux souffrances des autres et faire naître le désir de travailler au salut de tous.
La nourriture est offerte symboliquement aux esprits affamés et assoiffés. C'est un rituel très ancien. Dans le zen, il est interprété comme une offrande pour apaiser ces parties de nous-mêmes qui sont si agitées, si avides d'attention et si assoiffées de sensations, qu'elles ne peuvent se joindre à la pratique et ne cherchent qu'à s'en éloigner.
(les assiettes sont déposées sur la table, les mains en gassho, et les offrandes de nourriture sont faites)
(Chef de chant)
(Tous)
(la nourriture est servie)
(Tous, en soulevant leur bol ou assiette)
(les assiettes sont déposées sur la table, les mains en gassho)